Notre journaliste est parvenu a s’y Realiser parrainer.
Pour le meilleur ou pour le pire ?
En ecrivant ce post, j’enfreins des regles de Raya. J’abandonne l’espoir de « matcher » avec un de ses membres hollywoodiens. Car cette application de rencontres, dont des utilisateurs paraissent tries dans le volet, cultive le secret. Devoiler contenu et fonctionnement en machine a reves vous garantit l’exclusion. Qu’il en soit ainsi.
J’ai entendu parler de Raya Afin de la premiere fois depuis six mois. Mon ami, un des mecs les plus cool de Paris, m’a appate ainsi : « Toi qui vis la moitie de l’annee a Los Angeles, tu devrais tester, c’est plein de jets prives californiens ainsi que starlettes de tele. Je vais te parrainer, parce que sinon tu ne peux pas t’inscrire, mais ca ne te garantit jamais l’acces. » Idiotie du cerveau humain, qui ne souhaite que davantage ce qui lui est inaccessible. Raya – nom dont on peine a decouvrir la signification – reste une application de rencontres accueillant heterosexuel(le)s et homosexuel(le)s, dans le meme principe que Tinder. J’ai comparaison s’arrete la. Sur Raya, il faudra etre coopte avec un membre, payer votre abonnement (environ 25 € Afin de six mois), et etre une « personnalite des industries creatives ». On verra prochainement que la definition de votre terme est plutot large. L’application telechargee, je complete les informations d’origine, dont notre nom d’utilisateur Instagram. Je valide. « Merci Afin de la implication, nous prendrons contact avec vous facilement », me dit-on. Je patiente. Un jour, deux jours, des journees, une semaine, deux semaines, trois semaines… Rien.
L’attente est longue, surtout que, depuis mon inscription, j’ai l’impression d’observer Raya partout.
Un matin, parcourant le fil Twitter devant mon cafe, je decouvre que Chrissy Teigen, mannequin et femme du chanteur John Legend, a repondu a une des followers, qui lui demandait si les celebrites avaient leur version de Match.com : « Oui, ca s’appelle Raya. » Tout le monde semblait au parfum. Maureen O’Connor, la geniale chroniqueuse sexe du « New York Magazine », parlait de l’appli sur son podcast, « Sex Lives », avec Karley Sciortino, sa collegue du « Vogue » americain et fondatrice du website sur la sexualite slutever.com. Sur Twitter et Instagram, les refoules – nos aigris ! – surnommaient Raya le « Tinder illuminati », du fait de sa population celebre, riche et influente. Le « Daily Mail » et le « New York Post » http://www.besthookupwebsites.org/fr/adultspace-review/ annoncaient la presence de telle ou telle celebrite sur l’application : Kelly Osbourne, Moby, Matthew Perry (de « Friends »), Patrick Schwarzenegger (le gamin de…), Bonnie Wright (Ginny dans « Harry Potter »), John Cusack, Elijah Wood, etc. Aux Etats-Unis, si vous n’etes nullement sur Raya, il n’y a qu’une explication : vous n’avez gui?re ete accepte. Un mois et demi plus tard, je recois un SMS de mon parrain : j’suis admis ! L’antre fantasmatique s’ouvre a moi avec cette annonce : « Confiance, securite et confort seront vitaux pour la communaute Raya. Veuillez adherer a ces principes en traitant toujours nos autres membres avec bienveillance et discretion. » Je clique dans : « Je comprends et j’adhere. » Arrive une autre serie de astuces, liste sans fin de jargon juridique dont se detachent plusieurs points, comme : « Notre equipe interne et notre commission d’acceptation ont ete rigoureusement approuvees, et paraissent soumises a une stricte clause de confidentialite. » Pas si stricte que ca. On voit des fuites : avant d’avoir le sesame, j’ai ainsi eu acces a des captures d’ecran illustrant le processus d’admission. Lorsqu’on demande a rejoindre Raya, les membres du comite d’acceptation, une rapide brochette de branches internationaux, recoivent ce requete dans leur Smartphone. S’affichent la photo de profil Instagram, la nom (avec votre lien direct par les resultats Google), la nom d’utilisateur Instagram, ce lieu de residence, ce nombre de followers, le nombre de gens que vous suivez, ainsi que le nombre de vos followers deja sur Raya. Le plus intrigant : le « Raya Score », une manii?re d’algorithme calculant votre « influence » dans Instagram. Raya se baserait donc sur une des caracteristiques des plus superficielles qui soit (les followers Instagram) pour juger une « coolitude » et de la creativite d’une personne – mais impossible d’en savoir plus, l’equipe de l’appli snobe la presse et refuse de nous satisfaire. Mes membres du comite decident de ce sort en cliquant dans « W » qui signifie « Wait List » (la porte) ou « A », pour « Accepted ». Notre Graal.